Droit de réponse de Claude Schauder à l’article – L’incontro con il gruppo di analisti russi. Risposta di S. Benvenuto, European Journal of Psychoanalysis
Droit de réponse de Claude SCHAUDER à l’article – L’incontro con il gruppo di analisti russi. Risposta di S. Benvenuto, European Journal of Psychoanalysis
Pour des raisons qui m’échappent complètement[1] ou peut-être est-ce à cause d’une traduction imparfaite et probablement pleine de contre sens de mon article paru dans Œdipe.org[2], en réponse à celui de Sergio Benvenuto du 07.03.2022[3], celui-ci me prête dans son nouvel article du 14.04.2022 des propos que je n’ai jamais tenus. Il renie du reste également certains de ceux qu’il a tenus précédemment…
S’il m’avait lu avec un vrai désir de poursuivre le débat qu’il i lançait, sans doute s’en serait-il tenu à un échange conforme aux règles de la disputatio et à l’éthique psychanalytique et ne se serait-il pas perdu dans des interprétations idéologiques sans rapport avec ce que je dis de mon projet de poursuivre mes collaborations avec des psychanalystes ukrainiens mais aussi russes ou chinois, sans leur demander au début des séances de supervision psychanalytique leurs opinions politiques ou pour qui ils votent[4].
De ces raisons à poursuivre mon travail de psychanalyste avec ces collègues je conviens volontiers qu’elles peuvent être contestées et faire l’objet de discussions où d’autres aspects du problème pourraient m’être opposés. Mais à partir d’arguments fondés sur l’éthique psychanalytique, laquelle n’exclu en aucun cas que le psychanalyste reste un citoyen et qu’il lui revient par ailleurs, non seulement le droit mais même le devoir de cesser son travail quand il ne peut conserver la « neutralité bienveillante » qui lui est indispensable pour pouvoir rester attentif et focalisé sur l’ « autre scène » de celui qu’il écoute, ce qui fait, rappelons-le, la spécificité de notre tâche.
Mais tels ne sont pas les arguments de Sergio Benvenuto et je le regrette infiniment.
Cet échange sur le fond, je ne le refusais pas. En lui répondant je l’espérais même. Je ne peux que regretter qu’il n’ait pas pu ou voulu faire ce choix…
Notes:
[2] – L’incontro con il gruppo di analisti russi. Commento di Claude Schauder, European Journal of Psychoanalysis
https://www.journal-psychoanalysis.eu/commento-di-claude-schauder-psicoanalista/
[3] https://www.journal-psychoanalysis.eu/psychoanalysis-in-the-war-a-debate-with-russian-colleagues/
[4] J’évoquais explicitement dans mon article tous ceux avec qui je collabore et qui souhaitent encore mettre au travail ce qui les arrête ou rend difficile leur travail psychanalytique, c’est-à-dire ce qui, émanant de leur inconscient, vient parasiter leurs pensées ou leurs interprétations, comme cela arrive parfois à tous les psychanalystes, ceci quelles que soient leurs origines, leurs principes, leur culture, leur nationalité…